Troisième plus grand pays d’Afrique, le Soudan est caractérisé par une grande richesse culturelle et des vestiges historiques encore prégnants. C’est, entre autres, le pays avec le plus de pyramides au monde.

La composition démographique du Soudan fait ressortir différentes ethnies soulignant la diversité culturelle du pays.

Malheureusement, cette beauté reconnue du Soudan tend à s’effacer devant les horreurs de la guerre.

Depuis plus d’un an, le 15 avril 2023 exactement, les soudanais subissent l’horreur en raison de l’affrontement de deux dirigeants qui se disputent le pouvoir : le général Abdel Fattah al-Burhane, et le général Mohamed Hamdane Daglo.

Derrière ce narratif qui est très souvent présenté dans les médias occidentaux d'une rivalité entre deux dirigeants, se cachent d'autres conflits, beaucoup plus complexes ceux-ci, et impliquant une constellation d’acteurs internationaux.

La Russie et l’Ukraine, par exemple, prolonge leur conflit actuel sur le territoire soudanais. Chacun des pays supportant un camp et le renforçant en troupes et en armement.

En même temps, bien sûr, cette guerre est une guerre des ressources naturelles. En Afrique, il est souvent dit que les ressources naturelles revêtent une source de malédiction, et le Soudan ne semble pas échapper à ce coup du sort.

Prenons l'exemple de l'or soudanais dont, sait-on de source sûre, 30 % seulement sont enregistrés, le reste (70 %!) partant en contrebande à destination de la Russie.

Parallèlement, la guerre au Soudan est une guerre de répression exercée sur les populations. Les chiffres de personnes déplacées ne cessent d'augmenter. Le Soudan est actuellement le pays qui comporte le plus de déplacés dans le monde. Des milliers de morts sont enregistrées.

Le viol y est également utilisé comme arme de guerre. Le conflit se prolonge sur le corps des femmes. Plus de 6,7 millions de femmes sont exposées à un risque de violence basée sur le genre.

De plus, la famine est utilisée comme arme de guerre au Soudan. Cette stratégie guerrière consiste à conduire délibérément les habitants d'une zone vers la famine afin d'inciter les populations à la soumission. Cela peut se faire par la restriction de l’aide alimentaire, la destruction de fermes ou le ciblage de fermiers. Il est estimé que plus de 18 millions de personnes font face à la faim au Soudan, et 5 millions sont à la limite de la famine. 2,5 millions de personnes pourraient mourir de faim d’ici septembre 2024 au Soudan.

Cette guerre doit cesser. Le Soudan doit pouvoir se reconstruire et retrouver paix et stabilité.

Pour le retour à la paix, nous demandons :

- Aux Émirats Arabes Unis d'arrêter de fournir des munitions aux Forces de Soutien Rapides;

- À l’Iran d'arrêter de fournir des drones aux Forces Armées Soudanaises;

- À la Russie et à l'Ukraine de mettre fin à l’acheminement d’armes, de matériels militaires et de troupes vers le Soudan.

Hands off Soudan !