Citoyens français : Interpellez Jean-Yves Le Drian, ministre des Affaires étrangères, pour qu’il soutienne la Birmanie face au coup d’État militaire
Jean-Yves Le Drian
Le 1er février 2021, l’armée birmane sous le commandement du général Min Aung Hlaing a renversé le gouvernement démocratiquement élu de Birmanie. L'armée a alors déclaré l'état d'urgence et imposé la loi martiale. En réponse au coup d'État injustifié, le peuple du Myanmar a courageusement risqué sa vie pour protester en faveur de la démocratie. Cependant, en réponse à ces protestations, l'armée birmane s'est livrée à des actes de violence et d'oppression flagrants.
Selon le Bureau des droits de l'homme des Nations Unies, au moins 138 personnes, dont des enfants, ont été tuées depuis le début du coup d'État. En outre, plus de 2 100 personnes, dont des journalistes, des manifestants, des militants et des représentants du gouvernement, ont été arrêtées par l'armée. Après avoir pris le pouvoir, Min Aung Hlaing a détenu les dirigeants que le peuple birman a démocratiquement élus et a établi une junte au pouvoir appelée le Conseil d'administration d'État, et le commandant en chef a déclaré l'état d'urgence pendant un an.
Le coup d'État militaire en Birmanie est particulièrement méprisable car le pays était auparavant soumis à un demi-siècle d'oppression militaire brutale qui a conduit le pays à sombrer dans la pauvreté.
Ce qui se passe en Birmanie est une catastrophe humanitaire qui exige une attention urgente. Par conséquent, nous vous demandons de vous tenir aux côtés du peuple du peuple birman et d'envoyer au ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian une lettre le pressant de plaider pour :
· La mise en œuvre de sanctions ciblées contre toutes les entreprises liées à l'armée, en particulier les conglomérats économiques Myanmar Economic Corporation (MEC) et Myanmar Economic Holdings Limited (MEHL)
· Des efforts diplomatiques de la France et de l’Union européenne pour persuader le plus grand nombre d’États possible d’imposer des embargos sur les armes en Birmanie
· Le soutien de la France et de l’UE pour renvoyer cette situation devant la Cour pénale internationale
Les birmans qui protestent courageusement pour la démocratie et les droits de l’homme ont besoin que vous les souteniez pour faire pression sur le gouvernement militaire oppressif.
Sponsored by
To:
Jean-Yves Le Drian
From:
[Your Name]
Lettre à Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères
La présente lettre provient du département européen du Global Movement for Myanmar Democracy. Elle a été rédigée au nom des citoyens européens et des citoyens birmans résidant en Europe, qui sont extrêmement préoccupés par la situation en Birmanie et se mobilisent pour un changement. Ils prônent, en tandem avec d'autres départements internationaux, des mesures économiques contre la junte militaire afin de créer des conditions dans lesquelles ils n'ont d'autre choix que de démissionner et de faire place au retour de la démocratie. Ils plaident pour une Union démocratique fédérale, qui englobe tous les groupes ethniques, et fondée sur des élections démocratiques transparentes. Ils le font au nom du CRPH - le gouvernement démocratique légitime qui a été contraint à la clandestinité en raison de la prise de contrôle militaire. Cette correspondance est adressée à Monsieur Jean-Yves le Drian.
Monsieur le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères,
Nous vous écrivons aujourd'hui pour exprimer les préoccupations des citoyens européens, et des citoyens birmans résidant en Europe, concernant la population de Birmanie. Plus précisément, nous vous demandons d’agir à l’occasion du Conseil Affaires étrangères de l'UE le 22 mars. Nous vous demandons de lutter contre le coup d'État militaire, non seulement en imposant des sanctions ciblées aux chefs militaires, mais aussi aux entreprises appartenant à l'armée, en particulier aux deux conglomérats militaires - Myanmar Economic Corporation (MEC) et Myanmar Economic Holdings Limited (MEHL). Dans cette lettre, le Mouvement mondial pour la démocratie en Birmanie vous exhorte à défendre la démocratie, au nom des citoyens européens et des Birmans résidant en Europe lors du Conseil du 22 mars.
Le 1er février 2021, la junte militaire birmane a organisé un coup d'État, arrêtant les principaux dirigeants du parti au pouvoir, la Ligue nationale pour la démocratie (NLD). Cela a été immédiatement suivi par une censure de la presse, la coupure d’accès à internet, la fermeture des banques, la coupure des réseaux de communication mondiaux et l’instauration de l'état d'urgence. Dans l'état actuel des choses, le peuple birman a été illégalement placé sous le régime d'une dictature dangereuse qui s'oppose à la volonté du peuple. Des manifestants pacifiques ont été confrontés à des attaques coordonnées et violentes de la part de l'armée, qui montré sa volonté d'intensifier les violences. Des dizaines de personnes ont été tuées par la junte depuis le coup d'État, des milliers de personnes ont été arbitrairement arrêtées et détenues en raison de leur participation à des manifestations ou de leur engagement dans des activités politiques.
L’Union européenne ne peut se contenter de condamner le coup d'État et d'exprimer sa solidarité avec la Birmanie dans sa lutte pour la démocratie. Les sanctions personnelles contre les chefs militaires ne peuvent pas suffire, car si leur impact symbolique est fort, leur impact opérationnel sur l’armée est faible. L'armée, avec le général principal Min Aung Hlaing à sa tête, a une autorité complète sur les deux conglomérats militaires de Birmanie - Myanmar Economic Corporation MEC et Myanmar Economic Holdings Limited MEHL, ainsi que sur diverses autres sociétés qui ont permis à l'armée d'être économiquement indépendante, et en outre, de poursuivre ses violations des droits de l’homme et ses violations du droit international humanitaire.
C’est pourquoi nous vous demandons :
- La mise en place de sanctions ciblées sur toute les entreprises militaires affiliées à la junte.
- La mise en place et la coordination d’efforts diplomatiques pour imposer un embargo sur le matériel militaire.
- La saisie de la Cour Pénale Internationale pour enquêter sur les atrocités commises par l’armée en Birmanie depuis le premier février, ainsi que ses exactions contre les minorités ethniques les années précédentes.
Respectueusement,
Les citoyens français pour le mouvement globale pour la démocratie en Birmanie.
French Citizens for the Global Movement for Myanmar Democracy